Bébé végétarisme et végétalisme Bébé végétarien ou végétalien : est-ce possible en toute sécurité ?
- Manger et Grandir

- il y a 4 jours
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De plus en plus de familles choisissent de réduire ou d’exclure les produits animaux, que ce soit pour des raisons d'éthique ou d’environnement. Certaines souhaitent transmettre ce mode d’alimentation à leur enfants dès le plus jeune âge, mais la question essentielle reste celle de la sécurité nutritionnelle.

Avant tout, il est important de bien distinguer les deux notions :
Le végétarisme exclut la viande et le poisson, mais peut inclure les produits laitiers et/ou les oeufs
Le végétalisme exclut tous les produits d’origine animale, y compris les oeufs, le lait et ses dérivés
Ces choix ne sont pas anodins chez l’enfant en bas âge, dont la croissance est particulièrement rapide. Ils nécessitent une attention particulière pour garantir un développement harmonieux et éviter les carences.
Les besoins spécifiques du tout-petit

La croissance d’un nourrisson est fulgurante : en moyenne en un an, son poids triple et sa taille augmente de 50 %. Cette période critique demande une alimentation riche en énergie, protéines, vitamines et minéraux.
Toute carence peut avoir des conséquences parfois irréversibles, notamment sur le développement neurologique.🧠
Jusqu’à ses 1 an, le lait infantile 🍼ou maternel reste l’aliment de référence.
La composition du lait maternel est globalement adaptée aux besoins du bébé, mais chez la maman végétalienne, il est essentiel de supplémenter en vitamine B12, iode et parfait DHA pour garantir la qualité du lait.
En cas de non-allaitement, il est impératif d'utiliser une préparation infantile adaptée (lait 1er ou 2ème âge). Pour les familles végétaliennes, seules les préparations à base d’hydrolysats de protéine de riz sont adaptées et réglementées. Les boissons végétales (soja, riz, avoine, amande…) sont totalement inadaptées et dangereuses 🛑 pour le nourrisson.

La diversification alimentaire
Entre 4 et 6 mois, la diversification alimentaire commence. Il s’agit d’introduire progressivement des aliments solides pour compléter le lait, qui reste l’aliment principal pendant la première année.
L’introduction de la viande, du poisson ou des œufs dépend du type d’alimentation choisi. Pour les régimes végétaliens, il est important de surveiller les apports en protéines, en fer et en zinc. L’association de céréales et de légumineuses (possible dès 9 mois en adaptant la texture), peut aider à couvrir ces besoins. Il est conseillé de les combiner avec une source de vitamine C (fruits ou légumes crus) afin d’améliorer l’absorption du fer.
Les nutriments sensibles à surveiller 🔎
Vitamine B12 : incontournable, doit être donnée sous forme de supplémentation si l’enfant est végétalien.
Vitamine D : supplémentation recommandée pour les enfants jusqu’à 18 mois. Maintenir ensuite un apport en vitamine D en grandissant. Pour plus d’infos, rendez-vous sur notre article : https://www.mangeretgrandir.fr/post/la-vitamine-d
Fer : vigilance dès la diversification.
Calcium et iode : à sécuriser via des laits de croissance enrichis ou des compléments.
DHA (oméga-3) : utile au développement cérébral, une supplémentation à base de micro-algues peut être indiquée en cas de végétalisme strict.
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Que disent les recommandations📚?
De nombreuses instances comme l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) ou l’HCSP (Haut Conseil de Santé Publique) déconseillent fortement le végétalisme strict chez le nourrisson et le jeune enfant, en raison du risque élevé de carences.
En revanche, un régime ovo-lacto-végétarien bien mené et encadré, avec des produits laitiers, des œufs et une alimentation variée, peut répondre aux besoins de l’enfant si les apports sont adaptés. Ne pas hésitez à se faire accompagner pour éviter les carences.
➡️ Conseils pratiques
Suivre de près la courbe de croissance et le développement psychomoteur.
Varier largement les sources végétales de protéines.
Prévenir le pédiatre et mettre en place des prises de sang régulières
Consulter un(e) diététicien(ne) spécialisé(e) en pédiatrie pour sécuriser l’alimentation.
En résumé
Un enfant peut grandir en bonne santé dans une famille végétarienne, à condition de respecter ses besoins élevés en nutriments et d’assurer une bonne diversité alimentaire.
En revanche, le végétalisme strict avant 3 ans reste à haut risque et nécessite impérativement un suivi médical et une supplémentation adaptée.
N’hésitez pas à vous faire accompagner.
Rdv sur notre site www.mangeretgrandir.fr pour prendre rdv.






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